La Nouvelle Conscience
Dans le processus supramental, on parle de nouvelle conscience ...
De façon générale, il existe un amalgame entre les mots conscience et mental, un amalgame qui n'existe pas dans l'approche de la conscience et du mental dans le Yoga de Sri Aurobindo, ou soit dit dans ce Yoga le mental n'est pas la conscience en tant que telle sinon un fonctionnement de la Conscience
L'utilisation du qualificatif, nouvelle, peut tromper dans le sens où il ne s'agit pas tant de quelque chose de nouveau en soi sinon de quelque chose de nouveau dans le sens où notre humanité ne vit pas cette conscience dite nouvelle, pour le moins pas de façon continuelle et surtout elle ne le vit pas en pleine conscience ...
La dite nouvelle conscience est connue depuis au moins l'époque du premier Veda, qui consiste en une connaissance par empreinte directement sur la substance mentale de notre conscience, une empreinte spontanée de la chose à faire sur le moment par exemple ...
A moins de n'avoir jamais observé ce phénomène dans sa vie, qui n'a pas vécu de ces moments dits de révélation durant lequel nous savons spontanément quelque chose que nous n'avons jamais appris comme on dit ...
Il n'y a là rien d'extraordinaire concernant cette dite nouvelle conscience, simplement c'est une conscience que nous vivons dés le moment où, sans nous en rendre compte ni le mettre en pratique, notre mental personnel est en silence qui n'est plus accaparé par sa propre personne ni dépendant des valeurs conceptuelles concernant ce qui est de la connaissance ou non ...
...et bien sur, cette dite nouvelle conscience n'est pas ce que Sri Aurobindo indique dans sa création et utilisation du mot supramental, une précision qui s'impose vu l'existence d'une manipulation de ce mot, supramental, sur internet et ailleurs.
Le Yoga de Sri Aurobindo invite à la tranquillisation du constant bruit mental personnel interne dans notre tête, un bruit mental fait de constructions mentales personnelles sur soi-même, sur la vie ses formes et ses êtres vivants selon soi-même mental personnel et collectif en vigueur avec à la clef que nous sommes obligés de raisonner ce que nous devons faire afin de le bien faire ...
L'habit ne fait pas le moine et ce n'est pas parce que nous avons fait quelque chose sans le raisonner auparavant que c'est la dite nouvelle conscience, cela peut être de l'impulsion ou de l'instinct de survie tout simplement; qui ne sont pas quelque chose de conscient en nous sinon plutôt quelque chose de réactif ...
Le premier bruit mental à tranquilliser dans notre conscience c'est celui de je-moi mental personnel qui tend à s’approprier ce qui lui plait personnellement pour en faire une identité mentale personnelle définie de soi, et ainsi pouvoir dire je suis comme ça, j'en suis là, ça c'est moi, etc
Attrapé dans un sens mental personnel de soi le mental dans notre être-corps tend à se vivre comme le centre du monde et à rapporter tout à soi-même personnel, ses concepts, ses sentiments, ses émotions et ses sensations, ses goûts et préférences et ses opinions personnels, la culture d'un tel je-moi en recherche d'affirmation mentale personnelle de soi séparé du tout manifeste étant la base de l'éducation mentale dans nos sociétés modernes tout est fait pour que l'être humain prenne le chemin du Titan, qui veut faire les choses par lui-même tout seul comme un grand ...
Pour l'apprenti Titan, tout est bon qui peut être récupéré à son propre compte personnel pour la glorification de son soi mental personnel séparé, peu importe l'origine et utilisation contextuelle du mot supramental si cela lui permet de se sentir spécial et différent des autres et de s'illusionner de faire les choses par soi-même ...
...et lorsque le Titan utilise ce mot contextuel, supramental, dans ce sens, alors gare à qui remet en question cette utilisation mentale personnelle, je-moi se mettant facilement en colère contre ceux et celles qui oseraient remettre en question l'image mentale personnelle que le Titan a de soi ...
Le Yoga de Sri Aurobindo propre autre chose que de devenir in Titan ...
La nouvelle conscience apporte avec elle une nouvelle connaissance, mais non pas là aussi dans le sens d'un nouveau savoir sinon dans le sens d'une nouvelle forme de vivre la connaissance, la connaissance en question n'étant pas du savoir en particulier sinon que dans nos sociétés moderne savante il existe un amalgame entre les mots connaissance et savoir ...
Apprendre par cœur quelque chose que nous avons étudié, puis répéter par cœur ce que nous avons ainsi étudié cela a fait, et fait encore, partie du mode de communication mentale du savoir dans nos sociétés savantes modernes, dans lesquelles, pas pour tout le monde, il n'est pas pris en compte la vérité concernant un tel savoir appris par cœur sinon que selon que ce savoir par cœur est divulgué par des personnages célèbres considérés comme plus savantes que les autres alors on dit que c'est la vérité ...
Contrairement à des interprétations extrémistes sur le sujet, la fin de l'ère mentale dans notre monde cela ne veut pas dire la fin de l'existence et utilité du mental...
Cela veut dire un mental qui ne récupère plus à son compte mental personnel, pour sa glorification et satisfaction de son besoin mental personnel d'affirmation de soi séparé du tout manifeste, ce qui passe à travers sa substance ou soit dit mental nouveau dans le sens où c'est un mental silencieux qui laisse s'imprégner ce qui doit l'être sur sa substance sans aucune récupération ni appropriation personnelle ni construction mentale personnelle d'un identité correspondante ...
La nouvelle conscience en question n'est donc pas quelque chose que l'on apprend à vivre dans des livres ou autrement sinon au contraire quelque chose que nous vivons de plus en plus au plus les désirs et les besoins existentiels personnels du mental dans la tête humaine son tranquillisés, qui laissent le champs libre à la nouvelle conscience en question ...
...et bien sur cette dite nouvelle conscience n'est pas un critère de supériorité sur les autres lorsque nous la vivons, sauf bien sur pour je-moi humain qui a besoin de se sentir supérieur aux autres pour pouvoir exister parmi les autres.
Mais ni non plus cette dite nouvelle conscience n'est pas un critère de vérité en tant que telle, et à ce sujet il est sain de conserver à l'esprit que tout ce qui brille n'est pas de l'or.